Ah, le Directoire...
Un régime que je qualifierais d'exotique, sûrement car j'ose l'erreur de l'aborder avec les yeux de mon siècle.
Il faut dire que depuis des décennies pour certains, depuis toujours pour d'autres comme moi, nous avons l'habitude d'un pouvoir (exécutif) que nous concevons par réflexe concentré dans les mains d'une seule personne (le Président de la République).
Il suffit de comparer les chiffres de participation à l'élection présidentielle à ceux des autres élections. L'on voit ainsi où se situe le centre de gravité principal de la vie politique française (sans affirmer pour autant que tout se joue exclusivement lors de cette élection, bien sûr).
Avec le Directoire, nous avons affaire à une pratique collégiale du pouvoir (il me semble d'ailleurs que le système suisse actuel s'en rapproche, il faudrait que je me penche dessus). Chose, comme je le disais, qui peut interpeller pour les Français de mon époque qui s'y intéressent. D'où une curiosité plus accrue.
J'en avais aussi le souvenir d'un régime plus lisible, en dépit de sa lourde Constitution : point de période jacobine, thermidorienne etc. C'est intéressant de voir les efforts déployés pour tenter d'arriver à un régime parfait. Cette bonne volonté sera vaine.
Ce que j'aime également avec cette période, c'est que l'on voit de manière plus évidente les combines et autres machinations politiques. Succède progressivement à l'arbitraire d'Ancien Régime la plus grande possibilité d'établir des stratégies politiciennes. Avant, la figure du Roi était le sommet, l'indépassable.
Désormais, la place est libre, et la Nature a horreur du vide. On ne manœuvre plus en coulisse pour avoir les faveurs du Roi. Il est possible d'ETRE le Roi. C'est le sentiment que j'ai, en tout cas, en voyant les divers coups d'Etat marquant l'époque (presque seule possibilité de bouger ce régime lourd au possible) et la présence plus marquée de figures comme Sieyès ou Talleyrand.
Surtout, le Directoire est la toile de fond de l'ascension de Bonaparte (campagne d'Italie, d'Egypte...). Selon moi, c'est à cette époque qu'il passe d'un excellent meneur parmi d'autres à quelqu'un d'indispensable, d'incontournable. Il se transcende. Il faut composer avec lui.
Enfin, la mort du Directoire et l'avènement du Consulat, avec le XVIII Brumaire, donne à la période un côté rocambolesque.
D'un point de vue technique, j'innove en changeant ma manière de passer en revue ma production.
Avant, je la tournais, montais, exportais, pour enfin l'importer sur Youtube. Une fois que tout était bien importé, je me la repassais en renseignant toutes les sources de la vidéo à mesure que celle-ci défilait.
Désormais, par gain de temps, je vérifie mes sources et les renseigne à mesure que je monte la vidéo. Ainsi, au besoin, je peux potentiellement mieux corriger d'éventuelles erreurs. En plus, je sais instantanément ce que j'utilise comme matière. C'est plus confortable car une fois sur Youtube, je n'ai que peu d'ajustements à effectuer.
De même pour écrire les présentes lignes. Les compléter en cours de montage, qui nécessite des tas de visionnages, me permet d'avoir mieux en tête les réflexions, les ressentis qui me viennent à l'esprit.
C'est ce genre de détail, invisible pour les spectateurs, qui fait que j'aborde mieux mes productions. En gagnant de la sorte en fluidité, je pense que je redouterai moins de produire des vidéos assez massives, que ce soit par la durée et/ou le contenu.
Pour tout ceci, j'ai apprécié préparer cette vidéo, plus que la précédente.
J'ai hâte d'être à la prochaine vidéo sur le régime napoléonien.
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