Genèse (7/9)

Deuxième semestre 2020.

Les débuts professionnels ont été tonitruants. Beaucoup de travail. Avec la crise, il y a fort à faire. C'est dur, car je dois être rapidement performant tout en étant en apprentissage. Je me dis que ces débuts intenses me forgeront mieux. Qui plus est, je suis bien entouré, donc ça va.

Corrélativement, le travail sur la chaîne se fait sur mon temps libre, comme avant. Alors régulièrement, parfois jusque tard le soir, je travaille dessus. Mais j'écris peu comparé au confinement. Il y a eu un moment de vide, aussi parce que je me suis lancé sur un autre gros travail d'écriture, indépendant de la chaîne. J'ai tout de même attaqué la rédaction de ma section philosophie à l'automne. Déjà plus d'un an que je suis sur ce projet. Cela passe vite, et je commence à m'impatienter.

J'ai aussi compris, pendant l'été, que je serai toujours en quelque sorte marginal. Bon, je sais que ce type de sentiment est sûrement partagé par le reste du globe, mais je le vis comme quelque chose de plus profond me concernant. Bref, ce n'est pas la compétition. C'est toujours un peu pénible de se sentir ainsi, mais ça n'enlève rien au fait que j'ai des amis, une famille et que je suis sociable malgré tout.

Je vais donc jouer ma carte à fond. Les gens me prendront tels que je suis, un point c'est tout. Si j'ai un mode de vie qui paraît fou ou effrayant, qu'importe. Je suis convaincu que ça va fonctionner alors je vais m'acharner pour que ça soit correct.